Léa Peckre FW 2016

Léa Peckre FW 2016

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Léa Peckre FW 2016

5.00am, Dragon arum vulgaris

It is 5 am. It is written all over the dresses, whispered throughout the pieces.

The transition from nighttime to dawn is at the heart of Léa Peckre’s Autumn-Winter 2016 collection; it draws its inspiration from the first métro in the morning, a moment of confrontation between early risers and party goers.

Midnight blue merges into optical white, and is lightened up by splashes of neon fushia.

Glacé vinyl suggests morning mist. Men’s gabardine coats are contrasted with lingerie-inspired dresses.

The latter rise up a bit too high, as after a night spent dancing; composed of panels of knitwear (a first for the brand), they are worn skin-tight and elongate the legs, hinting at a new kind of cleavage.

The rigorous structures are adorned by ruffles, petals and ripples. These organic networks bring an instinctive element to the graphic collection – celebrating the personal twist each wearer brings to a piece of clothing.

The collection plays on a game of contrasts between graphic practicality and instinctive reappropriation.

As for the badges – professional or secret clan?— sporadically sewn onto the pieces, they seem to suggest fashion is always both a sign of belonging and a mark of individuality.


5.00am, Dragon arum vulgaris

Il est 5h du matin. C’est placardé sur les robes, murmuré au fil des pièces.

Le passage de la nuit au lever du jour traverse la collection Automne-Hiver 2016 de Léa Peckre; c’est le lieu de rencontre des couches tard et des lèves tôt, de l’aller matinal de l’un et du retour embrumé de l’autre.

Bleu nuit contre blanc optique, manteaux d’hommes en gabardine contre robes en tulle tirant sur la lingerie – le tout éclaboussé par des notes fushia, derniers néons ou premiers rayons. Ces accumulations de références et de textures sont travaillés comme des paysages instinctifs. Elles sont les révélatrices de la multiplicité des quotidiens au sein d’une métropole: autant de variations que de façons d’habiter ses vêtements, son corps, sa vie.

Les robes courtes remontent un peu trop, à force d’avoir étés virevoltés toute la nuit: composées de panneaux de mailles (introduites pour la première fois au sein de la marque) en bords côte très près du corps, on voit naitre un décolleté nouveau genre, qui allongent et subliment les jambes.

Des réseaux organiques se forment sur des lignes architecturales : froufrous, pétales, fossettes et ricochets ajoutent un élément naturel et incontrôlable à une structure stable.

Une collection tiraillée entre rigueur assagie et instinct nocturne – tout comme semblent le suggérer les écussons parsemés sur les pièces : sont-ils claniques ou professionnels, marques d’appartenances ou de différences?