Dior SS 2016 at PFW

Dior SS 2016 at PFW

570

Dior SS 2016 at PFW

Horizon: a clean and clear naturalistic line of beauty, looking from the past into the expanse of the future. In the Spring-Summer collection, Raf Simons, Artistic Director of Christian Dior, strips away many extraneous elements to concentrate on a purity of line and precision in technique to find an ease for the future.

“I wanted the collection to have a purity to it,” says Raf Simons. “To simplify and concentrate on a line that expressed an idea of femininity, fragility and sensitivity without sacrificing strength and impact; there might be a simplicity in how the collection looks, but it is extremely complex in terms of technique. There are literal layers of the past, from the Victorian-style underwear layered under the transparent bias cut dresses and the Bar jackets and rough knits, but for me it still all feels oddly futuristic and strangely romantic. Like this woman is about to travel through space and time.”

At once sensual and disciplined, feminine and masculine, classicism and the contemporary come together to form a new, softer, ideal of futurism in the collection. Fragments of the past collide with the world of the present in historical styles and techniques applied to utilitarian and unisex garments. The feminine tailleur unites with masculine tailoring to find new configurations of three piece suit with horizontal pin striping and a more sensuous cut of military inflected jackets; the traditional, complex pleating techniques of the flou proliferate, finding form not only in dresses but in the fluttering hems of tailored jackets and parkas transformed in horizontal striped duchesse satin; sinuous, bias cut transparent organdie dresses reveal delicate cotton cami-knickers and chemise that can also be layered with cropped, rough hewn, Shetland knits; the precise geometry in the cut of traditionally heavy historical sleeves, is highlighted in feather light transparencies set against flesh.

In a similar sense the collection moves from the self-contained, cultivated garden of the ‘femme fleur’ towards what could be seen as a new terrain, at once more naturalistic and alien. A flowered landslide can be seen in the Cour Carrée du Louvre, escaping the traditional bounds of the show venue and pouring inside and out; a soft, fluid landscape of the future.

“For this collection I wanted to look at something rougher and more natural than the garden,” explains Raf Simons. “At the same time, and just as in nature, I wanted to find a new kind of precision, purity and ease. A fragment of what is to come.”


L’horizon : cette claire et nette ligne naturelle d’esthétique qui porte le regard du passé jusqu’aux confins de l’avenir. La collection de prêt-à-porter printemps été 2016, de Raf Simons, directeur artistique de Christian Dior se dépouille de bien d’éléments superflus pour se concentrer sur la pureté de la ligne et la précision des techniques et rejoindre ainsi le futur avec aisance.

« Je voulais que la collection dégage une certaine pureté, explique Raf Simons. Une collection simplifiée à l’extrême, focalisée sur une seule ligne directrice qui exprimerait l’idée même de la féminité, de la fragilité et de la sensibilité sans pour autant sacrifier la force et l’effet ; une simplicité qui n’est qu’apparente car la collection est extrêmement complexe techniquement. On peut littéralement parler de couches temporelles, mêlant vêtements de dessous Victoriens, robes transparentes coupées en biais, vestes Bar et mailles brutes. Un assemblage qui me semble à la fois singulièrement futuriste et étrangement romantique. Comme si cette femme était sur le point de voyager à travers l’espace et le temps. »

À la fois sensuels et disciplinés, féminins et masculins, le classicisme et la modernité s’unissent pour former, dans cette collection, un nouveau futurisme, plus doux et absolu. Fragments du passé et monde présent s’entrechoquent à travers des styles et des techniques historiques appliqués aux vêtements utilitaires et unisexes. Le tailleur féminin s’unit au costume masculin pour proposer de nouvelles définitions du costume trois pièces aux fines rayures hori- zontales et dont les coupes sensuelles transforment les vestes militaires. Les techniques traditionnelles et complexes de plissé de l’atelier flou abondent, se retrouvant non seulement sur les robes, mais aussi dans des ourlets plissés flottants qui dépassent des vestes structurées et des parkas revisitées en satin duchesse rayé. Des robes sinueuses en organdi transparent coupées dans le biais révèlent des pièces délicates en coton, entre vêtement et lingerie, que l’on retrouve également sous des mailles Shetland aux finitions brutes. La géométrie précise traditionnellement mise en œuvre dans la coupe de manches historiques se révèle ici dans des transparences légères, à même la peau.

Dans une même perspective, la collection passe du jardin domestiqué et contenu de la femme fleur à ce qui pourrait être considéré comme un nouveau terrain, à la fois plus naturaliste et lointain. Ainsi peut-on voir dans la Cour Car- rée du Louvre comme un éboulement de fleurs, s’affranchissant du carcan traditionnel des défilés, comme coulant de l’extérieur vers l’intérieur : le paysage fluide et doux du futur.

« Pour cette collection, j’ai voulu m’attacher à quelque chose de plus brut et de plus naturel que le jardin, assure Raf Simons. Dans le même temps, et ainsi qu’il en est dans la nature, je voulais trouver une nouvelle forme de précision, de pureté et d’aisance. Un fragment d’éternité à venir. »